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Une marche pour les malades mentaux.
Une marche pour les malades mentaux.

Une marche pour les malades mentaux.

Caritas Djougou 15 octobre 2011 Protection de l'enfant et de l'adulte vulnérables 5751 lectures

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Samedi 8 octobre, à Cotonou, plusieurs personnes ont marché pour soutenir l’action de l’Association Saint Camille en direction des malades mentaux.

Le 10 octobre est la journée mondiale de la santé mentale. Pour marquer l’événement, l'Association Saint Camille de Lellis, du Béninois Grégoire Ahongbonon, a organisé une marche dans les rues de Cotonou.

« C’est une première au Bénin, précise Grégoire. Il s’agit d’inviter les gens à ouvrir les yeux pour voir la souffrance de ces malades mentaux. Ce sont des hommes, des femmes qui sont dépouillés de tout, blessés, abandonnés de tous. Ils vivent nus, au milieu de nous. Ils nous renvoient notre propre image. Nous ne sommes pas différents d’eux. Le moment est venu d’inviter tout le monde à voler à leur secours. Nous appelons les Béninois à devenir des bons samaritains pour ces personnes. »

Des cortèges partent de différents carrefours de la ville, guidés par des banderoles qui proclament des slogans tels que « C’est un ‘fou’. Mais il est toujours ton frère, ta sœur, ton parent. Donne-lui ton affection. » Parmi les marcheurs, certains sont d’anciens malades désormais guéris. Comme Noël, 25 ans. Le jeune homme explique : « Quand on m’en a parlé, je me suis dit que je devais venir marcher. C’est important. Les gens qui sont dans ces centres souffrent beaucoup. Ils ont besoin d’aide, notamment financière. Je suis là pour demander aux gens de Cotonou de penser à ces malades ».

Mathilde TOMMY-MARTIN

Vers midi, les cortèges se rejoignent place de l’étoile rouge. L’ambiance est festive. Julienne, Eunice et Gertrude font partie des nombreux jeunes qui assurent l’animation. Membres de Feu Nouveau, elles témoignent : « Ça s’est très bien passé, on a beaucoup dansé ! On est venu parce que Grégoire a demandé à tous les chrétiens, à tous les jeunes de venir. Ce sont nos frères malades mentaux, on doit les soutenir. »

« Pour une première, c’est une réussite ! » se réjouit Grégoire, même si la mobilisation a été plus faible que ce que les organisateurs espéraient.

La semaine se poursuit par l’ouverture d’un centre de relais à Calavi, lundi 10 octobre. Puis l’inauguration d’un nouveau centre à Djougou, le 12 octobre. « Ce sera le plus grand centre du Bénin, se félicite Grégoire. Les premiers malades sont arrivés le 3 septembre. Aujourd’hui ils sont plus de 200. Parce qu’il n’existait rien pour tout le Nord. »