Inquiétante montée des eaux dans le Mono: Vers le déluge ?

A peine les premières pluies tombées que certaines localités du Bénin sonnent déjà l’alerte et crient à l’inondation. C’est le cas de quelques villages de Lokossa dans le département du Mono où les populations ont du abandonner leurs habitations pour trouver refuge dans des lieux publics tels que les écoles. Et dire que nous ne sommes qu’en Juillet.

Lundi 11 Juillet 2011. Il est un peu plus de 17 heures. Alertée un peu plus tôt dans la matinée sur des cas d’inondations dans certaines localités de la commune de Lokossa, une mission de Caritas Bénin se rend sur le terrain pour faire le constat. Accompagnée des autorités locales, la mission avait pour principal objectif de mesurer l’ampleur des dégâts. Première étape. Gnanhoui-houé. La pluie qui s’est abattue la vieille sur toute la commune a fait tomber dans ce village une douzaine de cases, emporté deux cabris et fracturé la tête d’une dame qui dormais dans sa case. Les eaux se sont certes retirées mais les dégâts qu’elles ont laissés derrière elles rappellent au bon souvenir des villageois et même des étrangers son passage en force. Ici, les populations craignent déjà le pire pour leur village car disent-ils « ils sont conscients que ce n’est que le début ». Comparativement aux habitants d’un des hameaux de Tinou, ils sont chanceux. Car les eaux n’ont pas laissé le choix aux habitants et s’est arrogé de force le droit de s’installer dans les maisons. Les populations se sont donc réfugiées dans l’Ecole Primaire Publique de l’arrondissement sous des tentes faites en tissu perméable et qui résisteront à peine encore à deux pluies. Le village est inaccessible, par la route. Les cultures mises en terre par les villageois majoritairement paysans n’existent plus. Vaille que vaille, ceux qui peuvent, tentent encore de sauver leurs récoltes de noix de palme afin de pouvoir survivre. Jusqu’à quand ?

Alors que certaines organisations humanitaires comme Caritas Bénin continuent encore de gérer les inondations de l’année dernière, il est inquiétant de se rendre compte que les eaux se préparent encore à sévir. Et pire, dans des localités qui n’avaient pas connu une grande inondation en 2010. L’inquiétude gagne les populations des zones habituellement inondées et les autorités locales se préparent déjà à gérer une inondation annoncée par certains experts comme plus meurtrière que celle que le Bénin a connu au cours du dernier trimestre de 2010. « Un déluge », à en croire certains.

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