La réaction de trois fidèles laïcs: Maurice Ahanhanzo-Glèlè, Antoine Détchénou et Pierre Mêtinhoué.
Caritas Abomey kanmaber 27 août 2013 2841 lecturesAprès avoir lu et relu la lettre du président Boni Yayi au président de la Conférence épiscopale du Bénin, Mgr Antoine Ganyé, il nous est apparu nécessaire de nous prononcer, en tant que fidèles laïcs de l’Eglise catholique du Bénin, sur certains commentaires du chef de l’Etat et aussi, sur son refus d’apprécier des propositions concrètes que l’épiscopat lui a faites pour sortir de la crise actuelle.
Les exhortations pastorales des évêques catholiques ont toujours eu, il est vrai, pour premiers destinataires les fidèles de leur Eglise. Mais elles ont toujours eu à cœur de s’ouvrir aux hommes de bonne volonté, disposés à les accueillir dans le souci de participer à une même cause. Cela s’inscrit dans une vieille tradition d’ouverture spirituelle de l’Eglise catholique. On ne peut donc qu’être surpris que le dernier message des évêques du Bénin ait été lu par le ministre Arifari Bako comme ne devant s’adresser qu’aux seuls catholiques, parce que l’opinion des évêques ne serait pas représentative. Le caractère inédit d’une telle attitude manifestant une réelle étroitesse d’esprit indique à quel point le contenu du message gêne.
En tant que signataires de cet article, nous nous imposons de prendre position ici, tout en sachant que nous ne sommes qu’un écho de bien d’autres qui partagent la même opinion que nous et qui auraient aimé prendre position s’ils le pouvaient. Qu’ils nous permettent de les associer, sans prétention, à notre initiative.
Bien qu’il y ait eu déjà de nombreuses protestations dans la presse, nous avons senti le besoin urgent de répondre à la lettre du président de la République dont le contenu va au-delà des destinataires indiqués.